Alors que l’heure est à l’examen de l’avant-projet de loi du gouvernement sur les réformes constitutionnelle revendiquées par l’opposition, huit organisations de la société civile viennent de signer une déclaration commune pour soutenir le combat de cette partie de la classe politique togolaise qui exige en outre le départ du président Faure Gnassimbé au pouvoir depuis 2005.
Parmi elles, des mouvements réputés tels que le Balai Citoyen du Burkina Faso, Y’en a marre du Sénégal, Iyina du Tchad ou encore la Lucha en République démocratique du Congo pour qui, la mobilisation de l’opposition togolaise contre le pouvoir ces dernières semaines s’inscrit dans un vaste courant qui traverse tous les peuples d’Afrique. Quelques leaders de ces associations appellent ainsi la communauté internationale, et la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest en particulier à soutenir les aspirations démocratiques du peuple togolais pour éviter une répétition des scénaris observés dans d’autres crises sur le continent. La plupart des partis d’opposition du pays réclame depuis plus de dix ans des réformes constitutionnelles pour limiter à deux le nombre de mandats présidentiels et un scrutin à deux tours. La Constitution togolaise de 1992 a été modifiée à plusieurs reprises, notamment par le général Gnassingbé Eyadéma, le père de l’actuel chef de l’Etat. Il avait notamment, en 2002, supprimé la limitation de mandats présidentiels. Le pouvoir n’a jamais officiellement refusé de discuter avec l’opposition sur le sujet et a mis en place de nombreuses commissions ou instances de dialogue. Mais, depuis l’arrivée au pouvoir en 2005 de Faure Gnassingbé à la mort de son père, et deux présidentielles contestées, les revendications de l’opposition sont toujours restées lettre morte.