Dilma Rousseff perd son principal allié

La coalition de la présidente brésilienne Dilma Rousseff fait face au départ du parti du vice-président, qui doit normalement assurer l’intérim en cas destitution.

 

Le grand parti centriste brésilien PMDB a voté mardi par acclamation sa sortie immédiate de la coalition et a appelé ses ministres à en démissionner. Cette défection de taille fragilise davantage Dilma Roussef.

Le PMDB est la première force parlementaire avec 69 députés sur 513 et 18 sénateurs sur 81. Il faisait partie du gouvernement depuis 12 ans et était le principal allié du Parti des travailleurs (PT, gauche) au sein de la coalition au pouvoir.

 

Selon la constitution, c’est le vice-président Michel Temer, issu du PMDB qui doit succéder à la présidente en cas destitution. Et Michel Temer ne cache pas son ambition de prendre la présidence. Dialma Rousseff semble de plus en plus isolée à l’approche d’un vote des députés sur sa destitution attendu mi-avril.

 

Le parti centriste, rallié à l’opposition de droite, devra réunir au moins deux tiers des voix des députés (342 sur 513) s’il veut obtenir la mise en accusation de la présidente devant le Sénat.

Dilma Rousseff est accusée d’avoir fait supporter temporairement à des banques publiques des dépenses incombant au gouvernement, afin, selon l’opposition, de dissimuler l’ampleur des déficits publics, en 2014, année de sa réélection, et en 2015.

 

Après ce retrait du PMDB, Dilma Rousseff a annulé un déplacement prévu cette semaine aux Etats-Unis à un sommet sur la sécurité nucléaire. Elle aurait été remplacée en son absence par le vice-président Michel Temer.

Total
0
Shares
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Previous Post

Nigeria : Buhari refuse de signer le budget

Next Post

RDC : Katumbi, candidat de l’opposition

Related Posts