Une réélection sans grande surprise, avec un scrutin que la majorité des partis de l’opposition ont boycotté en le qualifiant de mascarade.
Ismaël Omar Guelleh va donc encore tenir les rênes de Djibouti durant 5 ans, pour un quatrième mandat consécutif, après avoir modifié la constitution en 2010 pour la suppression de la limitation des mandats. Agé de 68 ans, l’homme fort de ce petit pays de la corne de l’Afrique est au pouvoir depuis 1999.
C’est en direct, à la télévision nationale que le premier ministre djiboutien, Abdoulkader Kamil Mohamed, a annoncé, « D’après nos projections, nous pouvons dire que le candidat de l’UMP (Union pour la majorité présidentielle Ismaël Omar Guelleh) a été élu dès le premier tour. »
Même si la totalité des bulletins de vote n’ont pas été dépouillés et qu’on ne connaît pas encore le taux de participation, d’après les autorités, le président sortant est annoncé vainqueur avec plus de 50% des voix.
Tout semble s’être joué dans les quatre villes les plus importantes d’un pays qui compte 875.000 habitants et quelque que 187.000 électeurs. Selon le premier ministre, Ismaël Omar Guelleh « recueille entre 74 et 75 % des voix à Djibouti [la capitale] et Balbala », un immense quartier populaire, qui comptent à eux seuls pour environ 60 % de la population. Le président sortant est également crédité de 94 % des voix à Ali Sabieh, deuxième ville du pays, ainsi qu’à Obock, la quatrième, toujours selon les résultats annoncés par le premier ministre.
Djibouti, ancienne colonie française où plusieurs grandes puissances (Etats-Unis, France, Japon et bientôt la Chine) disposent de bases militaires pour profiter de son positionnement stratégique entre l’océan Indien et le canal de Suez, n’a connu que deux présidents depuis son indépendance en 1977. Ismaël OmarGuelleh, dit «
IOG», a succédé en 1999 à Hassan Gouled Aptidon, père de l’indépendance de Djibouti, après avoir été pendant 22 ans son chef de cabinet.