Nations unies (Etats-Unis) – La Suède, la Bolivie, l’Ethiopie et le Kazakhstan ont été élus mardi membres non permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, par un vote de l’Assemblée générale.
Pour le dernier des cinq sièges du Conseil à renouveler, l’Italie était au coude-à-coude avec les Pays-Bas (94 voix contre 96). D’autres tours de scrutin seront nécessaires pour les départager lorsque la séance reprendra dans l’après-midi.
Les pays choisis occuperont leur siège à partir du 1er janvier 2017 et pour deux ans.
Le scrutin était organisé sur une base régionale.
La Bolivie et l’Ethiopie avaient été présélectionnés par leur groupe régional respectif et n’avaient pas de concurrents. Ils ont recueilli respectivement 183 et 185 voix, sur les 193 pays membres de l’Assemblée.
L’Italie, les Pays-Bas et la Suède se disputaient les deux sièges réservés à l’Europe occidentale. La Suède a été élue au premier tour avec 134 voix, alors que l’Italie, pourtant favorite, n’en a obtenu que 113 et les Pays-Bas 125.
A l’issue de deux tours de scrutin, le Kazakhstan a nettement devancé la Thaïlande (138 voix contre 55) pour remporter le siège réservé à l’Asie-Pacifique.
C’est la première fois que ce pays issu de l’ex-Union soviétique siégera au Conseil. Les candidats, même ceux sans concurrents, devaient convaincre deux-tiers des pays membres votant de l’Assemblée générale.
Après le vote, la ministre suédoise des Affaires étrangères Margot Wallstrom a déclaré que son pays entendait mettre l’accent sur la prévention des conflits, le rôle des femmes dans le maintien de la paix et le changement climatique, “nouvelle menace pour la sécurité”.
Elle a réaffirmé l’attachement de la Suède à “une solution à deux Etats” au Proche-Orient. Stockholm, a-t-elle promis, “oeuvrera en faveur de la paix et la sécurité à la fois pour Israël et pour la Palestine”.
Le Conseil compte 15 membres, dont cinq permanents (Etats-Unis, France, Russie, Chine, Royaume-Uni) dotés du droit de veto.
Cinq membres non permanents sont élus chaque année. Ils siègent à partir du 1er janvier suivant.
Les candidats font campagne pendant plusieurs années pour un siège au Conseil, qui leur apporte un prestige international et une certaine influence diplomatique.
Le Conseil, chargé de préserver la paix et la sécurité, peut décider des sanctions, autoriser des opérations militaires et mandater des missions de maintien de la paix.
Mais si en théorie, chaque voix compte au Conseil, ce sont les cinq grandes puissances membres permanents qui ont la haute main sur les décisions.
Les cinq arrivants remplaceront l’Espagne, la Malaisie, la Nouvelle-Zélande, l’Angola et le Venezuela.
Les autres membres non permanents sont le Japon, l’Egypte, le Sénégal, l’Ukraine et l’Uruguay.
L’Italie avait mené une campagne intense en faisant valoir son expérience dans la crise migratoire et concernant la Libye. Elle est le pays de l’Union européenne et de l’Otan qui déploie le plus de Casques bleus (1.310) dans les 16 missions de l’ONU.
L’Ethiopie est le principal contributeur de Casques bleus, avec plus de 8.000 hommes, et a tenté une médiation dans la guerre au Soudan du Sud.
Les Pays-Bas abritent le siège de la Cour pénale internationale et la Suède est un important bailleur de fonds de l’aide au développement.
A la veille du scrutin, l’ONG Human Rights Watch avait vivement critiqué le bilan du Kazakhstan et de la Thaïlande en matière de droits de l’homme.
Crédit photo: Kena Betencur