Un geste simple – prendre son pouls – peut aider à se protéger d’un accident vasculaire cérébral (AVC) en repérant un facteur de risque important mais peu connu, l’arythmie cardiaque, rappellent des associations de patients à la veille de la journée européenne de l’AVC.
L’arythmie cardiaque ou fibrillation atriale (FA) est une pathologie qui touche 1% de la population française, notamment les plus de 65 ans. Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont la deuxième cause de mortalité dans le monde et dans les pays en développement, derrière les maladies cardio-vasculaires, devant les maladies infectieuses, notamment les infections pulmonaires ou diarrhéiques, la tuberculose, le sida ou le paludisme, mais elle est souvent silencieuse.
C’est pourquoi la Fédération nationale France AVC et la Fondation Coeur et Artères ont décidé de lancer une campagne invitant les populations à prendre leur pouls pour détecter un éventuel trouble du rythme cardiaque.
“Quand le coeur devient irrégulier, il ne se vidange pas correctement à chaque contraction; du sang peut donc stagner dans les cavités cardiaques et former des caillots qui peuvent ensuite partir dans la circulation, monter au cerveau, boucher une artère et provoquer un AVC”, précise le Dr François Rouanet, neurologue au CHU de Bordeaux, en France.
Selon les spécialistes, les personnes souffrant d’une FA ont cinq fois plus de risque de faire un AVC et notamment un AVC grave, avec une mortalité à 30 jours de 30%.
A côté des battements de coeur irréguliers, les FA peuvent également se traduire par des essoufflements, des palpitations, des douleurs thoraciques ou des vertiges.
Des traitements médicamenteux existent pour soigner cette pathologie, favorisée par l’hypertension, le diabète, l’obésité mais également par l’âge.
Pour prendre son pouls, le Dr François Liard, médecin général conseille “d’appliquer l’index et le majeur sur l’artère au niveau du poignet ou sur la carotide située au niveau du cou et de mesurer avec une trotteuse de montre ou un chronomètre”.
Il rappelle toutefois que certaines irrégularités sont parfaitement bénignes mais qu’au-dessus de 120 pulsations par minute, il peut s’agir d’une FA et qu’il convient donc de consulter son médecin.
L’AVC représente la première cause de handicap acquise de l’adulte, la deuxième cause de démence (après la maladie d’Alzheimer) et la deuxième cause de mortalité (environ 10 % des décès).
Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) constitueront en Afrique subsaharienne, dans les années à venir, un véritable problème de santé publique.